Quand l’Automne ravive les blessures du passé
La dépression saisonnière peut toucher particulièrement les femmes ayant vécu des traumatismes d’enfance. Chaque automne, avec le déclin de la lumière et l’arrivée du froid, vous sentez peut-être votre énergie chuter brutalement, votre humeur s’assombrir, et cette fatigue écrasante qui vous cloue au lit. La dépression saisonnière est une réaction complexe où se mêlent biologie, mémoire traumatique et système nerveux épuisé.
Aujourd’hui, je rédige cette série d’articles sur la dépression automnale et quelque chose me bouleverse. En septembre dernier, je préparais mon premier cercle de Breathwork « Respire & Sens » sur la thématique « Se réapproprier sa douceur ». Ces cercles, je les ai créés pour les femmes que j’accompagne – ces femmes à la sensibilité élevée, nées dans des familles dysfonctionnelles, qui portent des traumatismes d’enfance, dont le stress toxique chronique a rongé leur vitalité jusqu’à créer fatigue chronique, dérèglements hormonaux, parfois même maladies auto-immunes. En fait, je réalise que j’étais en train de préparer pour ces femmes exactement ce dont j’avais moi-même désespérément besoin, et que je n’arrivais pas à m’offrir.
Dans cet article, je partage avec vous mes trois épisodes de dépression saisonnière – mes automnes, mes effondrements, mon chemin. Je souhaite que vous compreniez quelque chose d’essentiel : même celles qui « devraient savoir » s’effondrent parfois. C’est humain, c’est normal et ce n’est pas un échec.
Et surtout, j’aimerais vous aider à comprendre pourquoi vous, née dans une famille dysfonctionnelle et ayant vécu des blessures d’enfance, êtes particulièrement vulnérable au trouble affectif saisonnier. Je suis intimement convaincue que comprendre, c’est déjà commencer à sortir de la culpabilité, de la honte, de l’isolement.
Dépression saisonnière : mes trois automnes, trois effondrements
Vous vous demandez peut-être pourquoi vous déprimez chaque automne ? Moi aussi, je me suis longtemps posée cette question. Il n’y a pas eu qu’un seul automne difficile dans ma vie. Il y en a eu plusieurs. Et c’est en les regardant ensemble, comme une constellation, que j’ai fini par percevoir le fil rouge qui les relie tous.
Mon premier épisode dépressif : l’effondrement qui a tout changé
J’avais quitté Toulouse – une ville que j’adorais, mes amis, mes repères – pour suivre mon compagnon.
Cet automne-là, tout s’est effondré en même temps.
D’abord, la séparation, douloureuse et inattendue, est arrivée en pleine période d’examen. Je suis retournée vivre chez mes parents, encore jeune, le cœur en miettes.
Ensuite, l’échec à l’examen est venu sceller cette période comme un couperet : tous mes projets – famille, carrière professionnelle, vie que je construisais – s’écroulaient d’un coup.
Je suis revenue au point de départ. Dans cette ville que j’avais quittée un an auparavant pleine d’espoir. Mais cette fois, avec rien. Le vide et les sentiments entremêlés d’abandon, d’échec et de trahison qui se bousculaient dans ma tête et me faisaient des noeuds au cerveau!
Les symptômes de ma première dépression automnale
Et puis il y a eu cette descente. Des journées entières prostrée sur mon canapé, dans le noir. Pas devant la télévision. Pas en train de faire quelque chose. Juste… figée. Immobile. À attendre que le temps passe, que les heures s’écoulent, que la journée se termine enfin.
Concrètement, je vivais :
- Une fatigue énorme – sortir du lit me demandait un effort surhumain
- Des troubles du sommeil – parfois je me replongeais dans le sommeil, pas par envie de dormir, mais pour que les journées passent plus vite
- Une tristesse et des idées noires qui me collaient à la peau comme un chewing-gum te colle à la basket!
- Cette sensation terrible du vide, un vide vertigineux
- Une dissociation complète – à cette époque, je n’avais même pas conscience de ma respiration, ni de l’impact de mes émotions retenues sur mon corps, et encore moins de mon mental qui carburait dans le vide!
Mon corps était devenu quelque chose de lointain, d’absent. J’étais coupée de moi-même sans même le savoir.
Il y avait aussi beaucoup de colère enfouie. Mais cette colère était si profondément enterrée que je ne la sentais même pas – juste cette tristesse lourde à porter qui prenait toute la place.
Et puis l’angoisse de l’avenir. Qu’allait-il se passer maintenant ? Comment allais-je me relever de tout cela ? L’isolement était total. La solitude, complète. Mais je n’arrivais pas à mettre des mots sur toutes ces émotions qui me traversaient.
Le déclic : demander de l’aide
Pourtant, un jour, quelque chose en moi a dit « stop ». Je suis allée frapper à la porte d’un médecin psychiatre.
À l’époque on ne parlait pas naturopathie encore moins Breathwork, toutes ces approches pourtant ancestrales que j’utilise aujourd’hui. Je me suis fiée à mon médecin. Les médicaments qu’il m’a prescrits ont fait du bien. C’était la solution dont j’avais besoin à l’instant T. Je ne regrette rien.
Mais surtout, cet épisode a ouvert une porte. J’ai commencé à m’intéresser à la psychologie. J’ai ensuite exploré d’autres formes de thérapies – plus douces, plus holistiques que la psychiatrie classique.
Sans le savoir, je venais d’emprunter un chemin qui allait transformer ma vie.
Ma deuxième dépression automnale : l’usure progressive à Paris
Ce changement-là, je l’avais voulu.
Quitter Toulouse pour venir travailler à Paris. C’était une décision professionnelle. Un nouveau départ. Mais passer d’une ville ensoleillée, étudiante, festive – même si je ne faisais pas forcément la fête moi-même, cette atmosphère joyeuse imprégnait tout – à une capitale pluvieuse en plein automne, avec son rythme métro-boulot-dodo… c’était un choc plus violent que je ne l’avais anticipé.
Un effondrement différent
Cette fois, ce n’était pas un effondrement brutal. C’était une usure progressive.
Mettre en place de nouveaux repères, diamétralement opposés à ceux que je venais de quitter, demandait une énergie considérable. Tout était différent. Le rythme, l’atmosphère, les codes, la luminosité même de la ville.
Et quand vous arrivez quelque part en plein automne, quand il ne fait que pleuvoir, quand vous êtes plongée dans un quotidien où règne la grisaille, ça peut très vite devenir difficile.
La fatigue chronique s’installait. Pas cette fatigue écrasante du premier automne, mais quelque chose de plus insidieux. Une lassitude. Un épuisement dû à l’effort constant de devoir s’adapter !
Le gros mot est lâché : s’adapter. S’adapter aux autres, au monde extérieur, à leurs besoins tout en niant les miens !
Quand le corps montre le chemin
Néanmoins, c’est à cette période que j’ai commencé à sentir et à écouter ce dont mon corps avait besoin.
Tous les mois et demi environ, je repartais en province pour me ressourcer. Ces retours étaient comme des bouffées d’oxygène qui me redonnaient de l’énergie pour tenir face à ce nouveau rythme de vie.
Ce qui me faisait du bien :
- Le contact avec la nature
- Bouger, faire des choses différentes le week-end
- Sortir du cycle métro-boulot-dodo
- Partir complètement quand c’était possible
Je ne comprenais pas encore vraiment, mais mon corps lui savait. Il me montrait le chemin : ralentir, se ressourcer, se connecter à autre chose qu’au béton et aux néons.
Le sucre comme marqueur
Et voici quelque chose d’important que j’ai remarqué. Quand je suis dans la nature, quand je bouge et je prends ces pauses ressourçantes, mais surtout lorsque je suis mes élans, je n’ai pas besoin de me jeter sur le sucre.
Cette addiction au sucre qui apparaît et disparaît dans ma vie comme un marqueur fiable de mon état intérieur.
- Quand je suis connectée à mes ressources véritables → elle s’efface
- Quand je perds mes repères, quand je suis coupée de ce qui me nourrit vraiment → elle revient
Ma troisième rechute : quand le corps dit stop
Depuis trois ans environ, j’ai pris conscience que le mois d’octobre est systématiquement critique pour moi. Mon énergie tombe dans les chaussettes.
Mais j’ai aussi remarqué quelque chose d’encourageant : ça remonte en novembre. Parce que je finis par mettre des choses en place. Parce que mon corps, à force de crier, finit par être entendu.
Sauf que cette année… cette année a été particulièrement difficile.
L’épuisement des réserves
Depuis ce début d’année, mon mental est accaparé par des préoccupations personnelles. De janvier jusqu’à fin septembre, j’ai eu un rythme intensif. Très intensif. Et je n’ai pas pris de vacances d’été. Pas de pause. Pas de coupure. Je n’ai même pas profité de l’Océan. Je n’ai profité de rien du tout.
J’ai juste travaillé. Encore et encore. Sans m’accorder le moindre répit.
Résultat : quand octobre est arrivé, je me suis effondrée. Pour de vrai.
Les symptômes de cet effondrement
Cette fois, c’était plus préoccupant :
- Des idées très, très noires
- Le médecin qui a voulu me mettre sous antidépresseurs
- Une humeur à fleur de peau, très irritable – le moindre petit truc me faisait exploser
- Des musiques, des films me faisaient énormément pleurer, des pleurs de trop-plein, de désespoir
- Une sérieuse addiction au sucre dont je peine encore à me défaire
Les deux dernières semaines avant l’effondrement complet, je n’arrivais même plus à préparer mes repas. Moi qui d’habitude prépare toujours mes repas en début de semaine, je n’en avais plus la force, plus l’énergie.
Alors j’ai compensée avec le sucre pour me donner de l’énergie. Un leurre! Ce qui est terrible, parce que le sucre entretient la fatigue chronique, le brouillard mental, l’irritabilité. Un cercle vicieux implacable.
La petite voix impitoyable
Et cette petite voix dans ma tête, impitoyable : « Pourquoi tu en es toujours là ? Pourquoi ça ne bouge pas ? Pourquoi tu n’avances pas ? » Ce critique intérieur fidèle au poste, même quand on lui a rien demandé. Lui non plus n’a pas pris de vacances! Cette dureté et cette impatience envers moi-même. Sans oublier cette colère toujours présente.
Le paradoxe cruel
Et pourtant, je SAIS ce dont j’ai besoin. Ce besoin de douceur – cette douceur que je voulais offrir aux autres dans mon cercle de Breathwork – je ne savais pas me l’offrir à moi-même.
Je sais que mon corps réclame la nature, le ralentissement, la douceur, le repos. Je sais que quand je suis connectée à ces ressources, je vais bien. L’énergie revient.
Mais savoir et faire sont deux choses différentes.
Cette année, je n’ai pas su mettre en place ce qu’il fallait avant l’effondrement. Je me suis laissée happer par le rythme, par les obligations, par cette voix qui me dit « il faut que tu continues, que tu avances, que tu tiennes le coup ! ».
Et mon corps a fini par dire stop. Brutalement.
Pourquoi la dépression saisonnière frappe plus fort après un traumatisme ?
En partageant mes trois automnes avec vous, je voulais vous montrer quelque chose d’essentiel : ce qui vous arrive n’est pas un hasard.
En réalité, votre dépression saisonnière prend racine dans quelque chose de beaucoup plus profond que la simple baisse de lumière. Voyons ensemble cinq raisons qui vous rendent particulièrement vulnérable.
Votre système nerveux en hypervigilance permanente
Tout d’abord, il faut comprendre que les traumatismes d’enfance – surtout quand ils surviennent dans un environnement familial dysfonctionnel (violence, négligence, imprévisibilité, addiction, abus émotionnels) – programment littéralement votre système nerveux à fonctionner en mode survie permanent.
Vous le savez intimement si vous avez vécu cela : vous êtes toujours sur le qui-vive. Toujours en train d’analyser l’environnement pour détecter le moindre danger, telle la tour d’un mirador à 360° qui balaye tout de gauche à droite et de droite à gauche! Toujours prête à réagir.
Concrètement, cela signifie que :
- Votre système sympathique (combat-fuite) est en suractivation chronique
- Vos surrénales sont épuisées à force de produire cortisol et adrénaline pendant des années
- Votre système parasympathique (repos-digestion-récupération) est sous-actif – vous ne savez plus vraiment vous détendre
Par conséquent, ce que j’ai vécu lors de mon premier automne – cette prostration sur le canapé, cette immobilité totale – ce n’était pas de la paresse. C’était une sidération traumatique. Un état de freeze, de figement complet. Mon système nerveux était passé en mode « shut-down » parce qu’il ne pouvait tout simplement plus faire face.
Des réserves énergétiques déjà épuisées
Ensuite, imaginez un compte en banque constamment à découvert. Chaque petit achat supplémentaire crée un nouveau frais de découvert. C’est exactement l’état de votre « capital énergétique ».
En effet, vous fonctionnez déjà au minimum vital, probablement depuis des années :
- Fatigue chronique présente depuis si longtemps que vous ne savez plus ce qu’est vraiment « avoir de l’énergie »
- Réveils non réparateurs – cette sensation de ne jamais vraiment dormir
- Problèmes d’immunité récurrents (rhumes, infections qui s’enchaînent)
- Dérèglements hormonaux multiples (cycles irréguliers, SPM intense, problèmes thyroïdiens, baisse de libido…)
- Parfois maladies auto-immunes, quand le corps submergé par l’inflammation chronique finit par attaquer ses propres tissus
Ainsi, mon expérience de cette année illustre parfaitement ce mécanisme. Depuis ce début d’année et surtout d’avril à octobre, j’ai eu un rythme intensif sans vacances ni vrais moments de pause et de déconnexion. J’ai puisé, puisé, puisé dans des réserves qui n’existaient déjà plus.
C’est pourquoi, quand octobre est arrivé avec ses défis supplémentaires (baisse de lumière, changement d’horaire, froid, virus qui circulent…), c’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Les transitions réactivent la mémoire traumatique
Par ailleurs, voici quelque chose de crucial à comprendre : votre corps garde la mémoire des traumatismes.
En effet, cette mémoire n’est pas seulement dans votre tête, dans vos souvenirs conscients. Elle est stockée dans vos fascias, vos cellules, vos muscles, et surtout votre respiration.
Or, les transitions – et le changement de saison en est une majeure – peuvent réactiver ces mémoires traumatiques de manière totalement inconsciente.
Regardez mes trois automnes : qu’ont-ils en commun ? Des changements.
- Automne 1 : séparation, échec, retour géographique brutal
- Automne 2 : déménagement, nouvelle ville, nouveaux repères à construire
- Automne 3 : rupture de rythme après un été sans pause
Dans votre enfance, les changements étaient peut-être synonymes de danger, d’imprévisibilité, de perte de contrôle. Votre système nerveux a appris : changement = danger.
Aujourd’hui, même des années plus tard, même quand il s’agit « juste » d’un changement de saison, votre corps se met en alerte.
La vulnérabilité perçue comme un danger mortel
De plus, l’automne nous demande naturellement de ralentir, de lâcher prise, d’accepter notre vulnérabilité, d’aller vers l’intérieur où habitent nos émotions.
Néanmoins, pour une femme ayant survécu grâce au contrôle, à l’hypervigilance, à la dissociation (se couper de ses émotions et de son corps), la vulnérabilité est perçue au niveau corporel comme un danger de mort.
Votre système dit : « Si je lâche le contrôle, si je ralentis, si je ressens vraiment ce qu’il y a en moi, je vais mourir / m’effondrer / disparaître. »
À l’époque de mon premier effondrement, je ne savais même pas que je respirais. J’étais totalement dissociée de mon corps. Coupée de moi-même. C’était ma façon de survivre à l’insoutenable. Ceci pouvant expliquer cette résistance farouche à « simplement se reposer »ou bien cette culpabilité terrible quand on ralentit ou encore cette impossibilité de s’offrir tout simplement de la douceur.
Le sucre : marqueur du manque de douceur envers soi
Enfin, j’ai remarqué quelque chose de fascinant dans mes différents automnes : le sucre apparaît et disparaît comme un marqueur fiable de mon état intérieur.
En effet, quand je suis en contact régulier avec la nature, quand je bouge ou lorsque je m’offre ces pauses ressourçantes – je n’ai pas besoin de me jeter sur le sucre.
En revanche, dès que je perds mes repères, dès que je me coupe de ces ressources qui me nourrissent vraiment, l’addiction au sucre revient.
Cette année, elle est revenue avec une force terrible. Parce que j’étais épuisée et que j’avais besoin de douceur – le sucre est devenu la seule forme de douceur que j’arrivais à m’offrir !
Autrement dit, le sucre, c’est la compensation alimentaire au manque de douceur émotionnelle envers soi. C’est le réconfort immédiat, chimique, quand on est trop épuisée pour se donner le réconfort véritable dont on aurait tant besoin. Et comprendre cela change déjà quelque chose. Ce n’est plus « je suis faible, je n’ai aucune volonté », mais « mon corps cherche désespérément un réconfort que je ne sais pas encore comment lui offrir autrement ». Quand on comprend que le sucre est un appel à la douceur plutôt qu’un échec de volonté, on peut déjà poser un autre regard sur soi – plus compatissant, moins culpabilisant.
Or, le cercle vicieux est implacable : le sucre nourrit l’inflammation, dérègle encore plus la glycémie et l’insuline, épuise les surrénales, affaiblit le système immunitaire, crée du brouillard mental, amplifie l’irritabilité… et nous fait nous sentir encore plus mal, ce qui appelle encore plus de sucre pour nous « soulager »!
Mon chemin de guérison : du mental au corps
Comment gérer la dépression automnale quand la thérapie verbale ne suffit plus ? C’est la question que je me suis longtemps posée. Après ce premier effondrement il y a plus de 25 ans, j’ai commencé un long chemin de transformation.
Mais arrivait toujours un moment où je butais contre un mur invisible.
Quand la thérapie verbale ne suffit plus
Mon histoire, je la connais par cœur. Je peux vous raconter mon enfance, mes blessures, mes traumatismes. Je peux analyser, faire les liens, comprendre intellectuellement.
Mais je tournais en rond. Toujours à chercher le pourquoi, le pourquoi du comment.
Et pendant ce temps, mon corps était là, portant le poids de tout ce qui n’avait jamais pu être exprimé.
Je sentais que mon corps avait besoin de libérer des émotions, des mémoires enfouies que je n’arrivais pas à atteindre par le mental seul.
Le Breathwork : libérer les traumatismes par la respiration
Et puis, il y a eu ces signes.
Le mot « RESPIRE » partout. Dans une librairie, sur la couverture d’un livre. Dans un magazine. Encore et encore, comme si l’univers essayait de me dire quelque chose.
J’ai fini par écouter. La découverte qui a tout changé !
J’ai découvert le Breathwork.
Et tout a changé.
Pour la première fois, je ne passais pas par ma tête. Je passais directement par mon corps. Par mon souffle. Par cette respiration que j’avais ignorée pendant tant d’années.
Ce qui se passait pendant les séances :
- Les émotions remontaient – pas de manière contrôlée, analysée, expliquée
- Non. Elles remontaient brutes, puissantes, libératrices
- Mon corps tremblait, pleurait, criait parfois
- Il exprimait enfin ce qu’il portait depuis si longtemps en silence
- Je suis même partie un jour dans un fou rire tellement libérateur. Je vous raconte tout ici
Des résultats mesurables et durables
Les résultats ont été spectaculaires. Pas seulement au niveau émotionnel – même si c’était déjà énorme. Mais aussi au niveau physique, mesurable, scientifique.
Les changements concrets
J’ai observé :
- Un regain de vitalité, beaucoup plus d’énergie
- Un meilleur sommeil plus réparateur
- Une libération émotionnelle d’émotions mal vécues, non exprimées, non digérées
- Une perte de 10 kilos
- Une baisse significative de mon taux d’insuline
- Une diminution de l’inflammation chronique que le stress et les traumatismes avaient créée
- Un impact sur l’ensemble de mes différents systèmes: nerveux, hormonal, lymphatique, digestif…
Mes analyses sanguines en témoignaient : ce n’était pas « juste » dans ma tête. C’était bien réel.
La libération émotionnelle par le souffle crée des changements physiologiques et une transformation émotionnelle et mentale, mesurables.
Conclusion : vous n’êtes pas seule sur ce chemin
Si je partage mes trois automnes avec vous aujourd’hui, c’est pour que vous compreniez ceci :
Tout comme vous, je suis toujours en chemin de libération et de transformation. Je ne prétends pas avoir toutes les réponses.
Cet automne encore, je me suis effondrée malgré toutes mes connaissances en naturopathie et ma pratique du Breathwork. Malgré ma compréhension des mécanismes du trauma et du système nerveux.
Parce que savoir et pouvoir mettre en pratique sont deux choses différentes.
Surtout quand on porte en soi des années de programmation traumatique, un système nerveux qui hurle « danger ! » dès que les conditions extérieures changent.
Ce qui a changé depuis mes premiers automnes
Mais voici ce qui a changé depuis mes premiers automnes :
Aujourd’hui, je comprends ce qui se joue.
Je ne me dis plus « qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? » ou « pourquoi je n’y arrive pas ? ».
Je sais que :
- Mon système nerveux est en hypervigilance depuis l’enfance
- Mes réserves énergétiques s’amenuisent après des années de stress toxique
- Les transitions réactivent mes mémoires traumatiques
- Mon corps exprime par la fatigue chronique, l’envie de sucre, l’épuisement, ce qui ne peut pas encore se dire autrement
- Ce n’est pas un échec personnel, mais une réponse logique à une histoire complexe
Et c’est cette compréhension que je veux vous offrir.
Sortir de la culpabilité
Parce que comprendre, c’est déjà sortir de la culpabilité.
C’est regarder votre expérience avec plus de compassion, de bienveillance envers vous-même.
C’est cesser de vous battre contre vous-même et commencer à vous accompagner. Car Vous êtes une femme courageuse et audacieuse qui traverse une tempête biologique et émotionnelle avec les ressources qu’elle a.
Et nous allons maintenant explorer comment augmenter vos ressources.
Dans le prochain article de cette série, nous allons plonger dans les mécanismes :
- Que se passe-t-il EXACTEMENT dans votre corps à l’automne ?
- Pourquoi la lumière qui décline crée-t-elle une cascade hormonale ?
- Pourquoi votre mental s’assombrit-il en même temps que les jours raccourcissent ?
Parce que pour agir avec justesse, il faut d’abord comprendre avec précision.
Et ensuite, nous verrons les solutions concrètes – douces, profondes, respectueuses de vos rythmes et de votre histoire.
En attendant, si vous vous reconnaissez dans ce que je viens de partager, sachez que vous n’êtes pas seule.
Prenez soin de vous avec douceur et toute la bienveillance que vous offririez à une amie chère qui traverse une tempête.
Vous la méritez, cette douceur. Même si votre petite voix intérieure vous dit le contraire. Surtout si votre petite voix intérieure vous dit le contraire.
Et si l’automne était une invitation ?
Peut-être que ces effondrements automnaux ne sont pas que des passages à vide dans nos vies.
Peut-être qu’ils sont aussi des invitations – douloureuses, mais essentielles – à retrouver un équilibre que nous avons perdu.
L’automne nous demande naturellement de ralentir. De nous délester. De revenir à l’essentiel.
Dans le prochain article, nous explorerons précisément ce qui se passe dans votre corps à l’automne – les mécanismes physiologiques et énergétiques qui créent cet effondrement. Parce que pour retrouver l’équilibre, il faut d’abord comprendre ce qui l’a rompu.
Et ensuite, nous verrons les outils concrets – alimentation, respiration, plantes, fleurs de Bach – pour vous accompagner sur ce chemin.
💬 Et vous, est-ce que de tels scénarios vous sont aussi arrivés au cours d’un blues automnal? Reconnaissez-vous ces signes dans vos automnes ? N’hésitez pas à partager votre expérience en commentaire. Votre histoire peut aider d’autres femmes à se sentir moins seules.
Vous souhaitez que nous fassions connaissance et échangions autour de vos besoins? Vous souhaitez en savoir davantage sur mes différents accompagnements. Réservez dès maintenant un « échange découverte offert ».